Date:  Lundi 31 Mars 2014


Lieu : Nasdale - NSW

 



Nous arrivons à Orange de bonne heure et de bonne humeur ! C’est sur,
aujourd’hui, on trouve notre 1er boulot dans les fermes !
Enfin, on y croit… On sait qu’il faut toquer aux portes (des fermes) mais on
essaye d’abord autrement…


 

 




Get Lucky !


 



Lundi, 9h00 du mat, on se rend à Verto, l’agence d’interim du coin, dès
l’ouverture car on se dit, c’est la guerre pour le picking donc premiers
arrivés, premiers servis ! On a un peu les yeux qui piquent, on aimerait
un autre café, émerger un peu plus…

 


Et on nous a réveillé ! L’hôtesse, super sympa et super drôle, devait
juste avoir un trop plein d’énergie. A peine entrés, elle nous dit :


- « good morning, Apple picking ? »


- « euuuh… Yes, why not ? »


- « Yes ! Yes ! Apple picking ! De toute façon
j’ai rien d’autre !»

 


Ok, bah on prend ! Gros coup de chance, on a même pas eu a
chercher ! Ca nous tombe dessus ! Notre 1er boulot!

Nous arrivons donc Chez D. West - Kilarney Farm à Nashdale à 10h. On est
« accueilli » par Peter, âge inconnu, avec de la barbe du sur-sur-sur
lendemain, un ventre façonné par KFC, tee-shirt de boulot de
l’avant-avant-avant vielle et des yeux rouges sans doute due à son interminable
cuite journalière… C’est pas très gentil mais c’est un peu la dure réalité.

 


Nous très enjoués :


- « Salut ! On vient de la part
de Verto, l’agence d’interim !  »



Peter, les yeux vides et vitreux nous répond :


- « … »


On complète, si l’anglais était hasardeux :


- « pour cueillir des pommes ! »


Peter, nous fixant pendant 15 longues interminables secondes :


- « …, huuurm … »


Silence gênant, vous voyez celui qui dure des heures... On se regarde, on sait pas
quoi faire avec Kent, est-ce qu’il a pas compris ? Il est pas au courant ? Il connaît pas l’agence ? On répète simplement :


- « Pommes, picking, travail »


Puis, avec encore quelques secondes à nous fixer, sans rien dire, il nous
emmènes au « bureau » (une petite cabine mal en point avec du borde)l.



Et on pense :


- « La vache, c’est pas gagné !
Il est bizarre non ? Il est bourré ? »


 



Bref, en tout cas, on sait pas trop pourquoi, mais on se met au boulot à 11h. Et on commence à « picker »
comme dit ici. J’ose pas trop aller dans les arbres à cause des bebettes (sous entendu les
grosses araignées), mais on remplit nos sacs de pommes, c’est lourd, c’est
physique mais à la fin de la journée, on a fait deux belles bins, on est
fier!

 


Le lendemain, on en fait 4, wouah, les oufs ! On va gagner plein
d’argent !

On nous avait laissé entendre qu’on gagnerai un chouille moins que $100
pour 2 bins, donc environ $45 ou $50 la bin.


Oui, sauf que non ! C’est $32 avant taxes ! Donc, $27 après.

« Aaah, mais c’est pour ca que les autres en font au moins 8 par
jour ! »

 


Bah, on s’y est mit ! 7 jours sur 7, de 07h00 à 16h00.

On a pas fait
souvent fait plus de 8 bins mais, on s’est fait des potes, dont une partie
qu’on retrouve le soir au camping gratuit de D.West (Douches chaudes,
toilettes, cuisine, frigo, machines à laver, etc).

Les pommes, ca casse un peu beaucoup le dos, on est complètement en compote le
soir et on se couche à 22h30. ;-)


Et là, c’est le drame…


 



Après 8 jours de travail, Lundi 7 avril, une belle journée s’annonce; du soleil,
pas d’humidité, des pommes énormes et des arbres pas trop hauts, tout est parfait… pour
le moment.


Et là, c’est le drame : à 11h, on nous change de rang, avec des pommes toutes
pourrites, toutes petites, des arbres gigantesques : la galère ! Puis,
le boss est arrivé, de mauvaises humeur et nous dit qu’on a abimer ses pommes,
qu’il peut plus les vendre, qu’on ne sait pas travailler, soit exactement tout
le contraire de ce qu’il nous dit la veille, le dimanche, jour d’inspection. On
a pas comprit, il nous a viré. 
Elle est bonne celle la ! C’est comme même la première fois de notre
vie qu’on se fait virer, mais en plus à l’étranger et d’un boulot de
merde ! Dépités, on est obligés d’aller au camping payant de la ville.
Heureusement, on y retrouve une autre partie de nos potes pickeurs, on en
rigole, surtout le lendemain, quand ils se sont fait virés aussi…